à la machine a café...
Ce matin à la machine à café, quelques collegues masculins anti-sarko m'ont réchauffés le coeur. Disons, qu'à l'endroit où je travaille, je croise beaucoup plus de pro-sarko que d'anti-sarko(mence) ! Je me suis senti moins seule du coup... :-) On papote, c'était un moment sympa au café...
MAIS, parcequ'il y a toujours un "mais" avec beaucoup de mecs, une phrase de trop m'a fait l'effet d'une douche froide " Ni putes ni soumises, moi j'ai jamais aimé cette association, déja le nom c'est provocateur..."
La question que je me pose c'est "Pourquoi "!!!!!!!!!!!!!!? "Pourquoi faut-il toujours que les associations de défenses des femmes s'en prennent plein la gueule à cause de leur nom ? " Que ce soit Ni putes ni soumises, les chiennes de garde, la meute, on en revient toujours à un "oui mais votre nom est provocateur..."
pourquoi ne le serait-il pas ? Les feministes en ont marre d'être ignorées dans leur combats pour l'égalité. Un nom vu comme étant provocateur d'un côté et vu comme une ré-appropriation du langage de l'autre, attire peut être plus l'attention qu'un simple "association pour l'égalité des hommes et des femmes". "Chiennes de garde" voilà un nom qui interpelle et qui se retient. Il est vu comme provocateur parcequ'il y a le mot "chiennes". Mais à ce que je sache ce n'est un mot vulgaire que lorsqu'on veut bien lui donner ce sens ! (c'est bien connu certains noms ont une connotation sexuelle ou vulgaire lorsqu'ils sont mis au féminin : chienne, professionnelle, maîtresse etc...) Une chienne de garde, tout comme un chien de garde symbolise la vigilance. C'est ce que fait cette association : elle est vigilante par rapport aux insultes sexistes que les femmes subissent. "Ni putes, ni soumises" c'est un peu la même choses... mais c'est surtout une façon de se faire comprendre auprès des garçons qui utilisent ce language pour rabaisser et humilier leurs victimes. En disant que nous ne sommes ni des sexes sur pattes, ni des bobonnes à leur disposition, au moins le message est clair ! Bien plus percutant qu'un "association contre la violence envers les filles et femmes des quartiers". Ce n'est provocateur que si l'on choisi que ça l'est. On se rend compte que ça ne l'est pas lorsqu'on paraphrase comme je l'ai fait plus haut...
J'ai hâte du jour où quelqu'un, au lieu de s'attarder sur des détails qui n'en valent pas la peine, me dira "heureusement qu'il y a "Ni putes ni soumises", sans elles toutes les filles des quartiers subiraient encore la loi du silence".