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reflexions sur la condition féminine
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reflexions sur la condition féminine
19 septembre 2007

L'humour féministe

En cherchant de nouvelles boutades féministes, histoire de bien commencer la journée. Je tombe sur une "pub" pour le blog d'Emlire que je lis régulièrement et que j'aime beaucoup. Je vais donc sur son blog pour lui poster un petit commentaire sur cette "publicité". Je lui dit qu'il faut voir le bon côté des choses, que ce qu'elle a à dire va être lu etc... Mais là, je réfléchis et je me dis :

MERDE, ILS PRESENTENT VRAIMENT LA CHOSE COMME SI LES FEMINISTES NE POUVAIENT PAS EN AVOIR !(DE L'HUMOUR)

Je me demande pourquoi nous, féministes, sommes considéré-es comme une catégorie à part, style "non humain-es" ? Je me pose cette question car, ne dit-on pas que "le rire est le propre de l'homme" (sous entendu des femmes aussi) ? Est-ce qu'on se permettrait de se demander si les écolos ont de l'humour ? Bref c'est désolant...

Mais pour en revenir à Emlire, de quel humour parlent-ils au fait ? Parceque moi, son blog, oui, il me fait rire car elle a une façon drôle de dire des choses dramatiques. Mais ce n'est pas du second degres, comme pourraient le croire certain-es.  Elle ne tourne pas en dérision les luttes des femmes, elle ne minimise pas les violences subies, elle ne fait pas passer les machos et notre système patriarcal pour des mecs malgres tout sympatiques... Son humour est intelligent et j'en suis fan.

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Commentaires
E
bon déjà, merci Shiloune pour tes encouragements. Au naturel j'ai pas de "grosse méchanceté" ni envers les femmes ni envers les hommes. Je ne désire surtout pas aller vers le bas : que le sexisme qu'on vit nous, soit "adapté" aux hommes donc j'éviterai de pointer la taille de Sarkozy, par exemple, ou "trop systématiquement" l'univers musulman, parce que le sexisme est universel et très bien pratiqué, aussi, ici. Certes sur une autre envergure ... Parfois j'y réfléchis à 2 fois : exemple une publicité détournée j'avais envie de l'appeler "peau d'vache", et je me suis souvenue que ça peut être une manière de ramener les femmes à un animal imposant et que livré comme ça, brut, c'était déjà tellement fait par les machistes qu'il valait mieux éviter (pourtant j'adore les vaches mais ...)<br /> L'humour, ou tenter l'humour, faut pouvoir se "détacher" de la souffrance et ça c'est le plus dur. En tant que femme et féministe on a moultes occasions d'être le nez dessus, et même si c'est pas nous directement ça vient forcément frapper plus ou moins fort sur un truc qu'on a connu ou vécu, c'est le + dur. Mais ça fait du bien, comme si on tordait le cou en fait, à tout ça. enfin bon je le ressens comme ça ... <br /> <br /> J'aurais eu du mal à te répondre sur l'espèce "à part" que sont les féministes, mais Mebahel l'explique bien, je ne peux qu'adhérer à cela. Dès que l'on "dénonce" ou évoque simplement quelque chose, on remet en question l'ordre, les habitudes, ce qui est établi... il y a dérangement. Les autres peuvent "faire front" ensemble, se rassurer ainsi sur leur "normalité" et leur appartenance au groupe, nous isolant d'autant plus. D'où le bonheur de rencontrer d'autres féministes (quand on l'est) et à notre tour, (enfin je le ressens comme ça) nous "conforter" "renforcer" mutuellement, passer de l'individuel au collectif en imbriquant les 2.<br /> <br /> Sur le rire et les femmes, et la déshumanisation, je pensais plus simplement que, comme tout truc "féminin", elle est ignorée, occultée.<br /> Je regarde une émission de télé depuis peu, sur la chaine cablée du rire, vers 18 h je crois, des jeunes viennent à la télé, le présentateur /animateur est "Olivier Mine" (qui anime aussi Fort Boyard, bien connu des enfants...). Les jeunes viennent par 2, et tentent de faire rire le public avec leur duo. Et si 3, 4 ou 5 personnes (balayées au hasard par une caméra) rient ... ils gagnent une petite somme. Bon c'est pas méchant hein et ça fait plaisir de voir ces jeunes, l'humour d'ailleurs n'est pas sexiste en général. Mais j'ai noté que les duo féminins sont bien + rares (alors que la scène et le théâtre ne sont pas spécialement des trucs de mec...) et enfin que les filles, si elles sont un peu "jolies" ou habillées de manière "jolie", sont immédiatement présentées par l'animateur, "données au public" je dirais, de manière assez sexistes. C'est pas grossier, mais du stéréotype ordinaire ... et je trouve que pour les lancer c'est réducteur...
M
"Je me demande pourquoi nous, féministes, sommes considéré-es comme une catégorie à part"<br /> ben peut-être, simplement, parce que nous remettons en cause un ordre soi disant établi (patricarcal-androcentré)<br /> Donc pour ne pas être dérangé par ces gens qui disent des vérités (ça blsse, souvenez vous;:-)) il faut les consiédérer comme 'autre', donc soit les pathologiser (ce sont des hystéros), soit historiciser (elles ont eu des déboires amoureux, blah blah , ou subi des violences qui sont exceptionnelles pourtant, ça leur a faussé le jugement), ou simeplent: elles sont 'pas pareilles'<br /> Or on dit souvent que le rire est le propre de l'Homme (ouais j'ai mis la majuscule mais moi quand j'entends ça je vois des zhoms, pas l'humanité).<br /> Donc on va leur dénier le rire, donc l'humour.<br /> Autre piste: avoir de l'humour c'est aussi savoir se moquer de soi même.<br /> Le dénier chez qqun c'est donc aussi dire qu'il ou elle (en l'occurrence) n'est pas franchement douée pour l'introspection et donc par extension, pour celle du mouvement à laquelle elle appartient, et donc aussi sur la société en général, bref, faut pas les écouter, ces coincées du neurone et du Q, c'est pas des gens intéressant, la preuve; on rit pas à leur propos (et hop, la boucle est bouclée.; car l'humour féministe montre souvent des vérités...)<br /> RHalala.<br /> Bon j'vais déjeuner, faut aps se alisser abattre.
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