Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
reflexions sur la condition féminine
reflexions sur la condition féminine
Publicité
reflexions sur la condition féminine
15 février 2007

Nommer le sexisme...

Les féministes, contrairement aux anti-racistes, se battent contre une discrimination dont nombre de manifestations ne sont pas reconnues comme telles.

Les discriminations sexistes ne sont pas reconnues comme étant des discriminations, mais plutôt des affaires privées :

Les violences conjugales : on cherche toujours des excuses (alcool, stress...) pour justifier la violence masculine.

Les salaires : soi disant justifier par le coût pour l'entreprise d’engager une femme

Les insultes : violence verbale non reconnue

Les viols : on se demande toujours si elle ne l'a pas un peu cherché.

Les violences spécifiques envers les femmes ne sont pas reconnues : l’utilité du féminisme est donc niée.

Il est pourtant à la portée de tous, de faire le lien entre les violences exercées sur les femmes, et le sexisme de notre société. Les féministes l’ont juste analysé et compris avant les autres.

Le racisme est une notion que les français ont acquise. Les discriminations, violences et crimes spécifiques envers les étrangers sont nommés. Le racisme est puni par la loi car il est reconnu.

Pour les femmes, on trouve toujours autre chose à dire pour ne pas nommer les discriminations, les violences, les crimes spécifiques envers les elles ; voir les justifier. Ces mots cachent la réalité. « Violence conjugale », pour parler de coups d’hommes sur leur compagne, « Violence verbale », parler d’insulte sexiste, « Viol », pour parler d’acte ignoble de domination et de torture d’hommes sur les femmes. Sur ces mots, il faut y ajouter la notion de la misogynie, sinon ils n’y seront jamais associés. L’hypocrisie ne s’arrête pas là, certains osent justifier des inégalités comme les salaires moindres (à compétences égales), un classique : ce qui se justifie n’est pas vu comme une discrimination.

Publicité
Publicité
Commentaires
S
Istvan, l'un n'emêche pas l'autre... Je ne suis pas tout à fait d'accord car nous avons besoin que le système judiciaire soit de notre côté : les crimes, les discriminations etc... il faut les punir ! Sinon comment faire comprendre cette notion de limites à ne pas dépasser ?
I
Je dis en général, car ma réponse se veut générale. Ces problèmes que tu nous montre, sont comme la tête de l'iceberg, légions sont ces problèmes qui subsistent, et ils subsisteront tant que nous conserverons notre attitude actuelle, tant que nous attenderons de nos organismes judiciaires, de nos politiques, leurs actions comme solutions pour guérir nos attitudes d'inaction. Nous faisons trop confiance au système judiciaire, nous nous reposons de trop sur nos politiques, leurs promesses nous rassurent, nous voulons qu'ils fassent le job à notre place mais ce job restera toujours décalé en qualité et résultats face à nos attentes vécues (ou non) et notre (difficile) réalité quotidienne. Car nous avons peur de perdre notre fragile équilibre "cocoon", de lacher notre branche sociale de l'arbre qu'une majorité nous envie. Cette attitude d'auto-defense face aux problèmes, cette volonté de ne pas vouloir se "mouiller" est en fait normale. Car nous nous croyons isolés alors que nous avons tous des besoins et des attentes communs. Organisons-nous, trouvons les solutions ensemble, car seuls nous, pouvons nous occuper de nous même, et personne ne peut mieux le faire que nous, pas besoin des autres auto-proclamés, essayons d'être responsable, en faisant face aux problèmes et agissons en groupe et non individuellement (passivement), comme on nous appris à le faire par l'éducation (pour mieux nous diriger et créer cette dépendance voulue , qui profite à nos politiques et leurs systèmes hiérarchisés et pyramidales ?). Non, plus de cela, car la solution , c'est nous qui la détenons, pas ceux qui décident pour nous "leur monde".
Publicité