Nommer le sexisme...
Les féministes, contrairement aux anti-racistes, se battent contre une discrimination dont nombre de manifestations ne sont pas reconnues comme telles.
Les discriminations sexistes ne sont pas reconnues comme étant des discriminations, mais plutôt des affaires privées :
Les violences conjugales : on cherche toujours des excuses (alcool, stress...) pour justifier la violence masculine.
Les salaires : soi disant justifier par le coût pour l'entreprise d’engager une femme
Les insultes : violence verbale non reconnue
Les viols : on se demande toujours si elle ne l'a pas un peu cherché.
Les violences spécifiques envers les femmes ne sont pas reconnues : l’utilité du féminisme est donc niée.
Il est pourtant à la portée de tous, de faire le lien entre les violences exercées sur les femmes, et le sexisme de notre société. Les féministes l’ont juste analysé et compris avant les autres.
Le racisme est une notion que les français ont acquise. Les discriminations, violences et crimes spécifiques envers les étrangers sont nommés. Le racisme est puni par la loi car il est reconnu.
Pour les femmes, on trouve toujours autre chose à dire pour ne pas nommer les discriminations, les violences, les crimes spécifiques envers les elles ; voir les justifier. Ces mots cachent la réalité. « Violence conjugale », pour parler de coups d’hommes sur leur compagne, « Violence verbale », parler d’insulte sexiste, « Viol », pour parler d’acte ignoble de domination et de torture d’hommes sur les femmes. Sur ces mots, il faut y ajouter la notion de la misogynie, sinon ils n’y seront jamais associés. L’hypocrisie ne s’arrête pas là, certains osent justifier des inégalités comme les salaires moindres (à compétences égales), un classique : ce qui se justifie n’est pas vu comme une discrimination.