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l'arnaque des maisons closes
A celles et ceux qui veulent rouvrir les maisons closes…
Voici les arguments que j’entends le plus souvent, et voici ce que je penses, moi Shiloune.
« Les filles seraient en sécurité et ne se feraient plus tabasser par leur proxénète »
Moi je me demande, vu que plus de 90% des prostituées ont un mac : comment vont-elles faire pour aller travailler dans les maisons closes ? Les proxénètes vont bien sûr leur interdire avec tous les moyens habituels pour les faire obéir (chantage, drogue, papiers d’identité...).
« Elles auraient un contrôle sanitaire »
Comment peut on en être sûres ? Les maisons closes seraient un commerce, le but étant de gagner le plus d’argent possible. Le réel souci serait donc le confort du client.
« La prostitution serait considérée comme un métier, les prostituées seraient donc mieux intégrées à la société »
Je pense que la prostitution n’est pas un métier mais une activité. Un employé redevient « Monsieur tout le monde » à la fin de sa journée. Une prostituée sera toujours une « pute » qu’elle ait finit ou non son activité. Elle ne sera jamais considérée comme quelqu’un qui fait un métier comme les autres.
« Les étrangères clandestines arrêteraient de venir en France parce qu’elles n’auraient pas le droit de travailler. »
Nous savons tout-es que le travail clandestin existe déjà malgré son illégalité. Les prostituées, en particulier celles qui viennent de l’est pensent venir en France pour être mannequin ou comédienne. Finalement, elles se retrouvent dans des maisons de dressage avant d’être sur le trottoir. Je doute qu’elles se disent « je vais émigrer en France pour me prostituer ». Ces femmes sont avant tout des victimes, esclaves du système prostitutionnel.
« Avec des endroits pour « ça », on ne verrait plus de putes dans la rue »
Les exemples de la Hollande, de l’Espagne et de l’Australie nous montrent que la prostitution de rue n’a pas diminuée depuis l’apparition des maisons closes. Il reste les moches, les droguées, les mineures, les malades et toutes celles qui avaient un proxénète.
« L’Etat devrait contrôler la prostitution à la place des proxénètes »
L’Etat ne peut pas cautionner un système aussi inacceptable dans son principe. L’esclavage ne peut pas être organisé par les pouvoirs publics ou l’Etat. C’est incompatible avec la République.
« Dans une maison close, une prostituée pourra s’arrêter si elle ne souhaite plus travailler. »
Si la prostituée devient une employée, elle devra respecter le temps inscrit sur son contrat et peut être même faire des heures sup’ !
Témoignage d’une prostituée hollandaise, zone interdite septembre 2002 : « Je me sens sale mais je ne peux pas m’arrêter. Je dois travailler de plus en plus pour payer les impôts et les taxes, c’est de l’abattage. »
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